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Essayer de se trouver des repères, réapprendre à écrire une ville inconnue, une vie inconnue. Des perspectives qui se créent puis s'estompent. Jouir de la musique dans les oreilles, du soleil qui fait ses dernières apparitions furtives.

S
e perdre dans des rues plus petites que soi, où l'on peut marcher dans la même direction pendant des heures sans recontrer aucun obstacle.

Des
foules puis des deserts humains, dans les venelles, sur quelques mètres carrés d'une place morte. Des grilles de fer et du béton à contempler, dubitative, devant toute cette expansion mécanique de ce qu'il y a à construire dans une cité encombrée de tout.

Des esc
alators que l'on prend plaisir à emprunter juste pour une ascension, une fuite sans effort vers les souterrains. Des tapis volants aux seuils des portes bardées de verrous et de serrures en tout genre.

Des p
aradis de la consommation où tout peut être trouvé, trop cher, acheté, gaspillé.

De lo
ngs silences inexistants, des ombres qui ne cessent de reculer, la lumière et le bruit envahissent et encombrent chaque recoin, à perte de regard, à perte d'ouïe, à perte d'olfaction, de goût, de sensation. À perte de tout, même d'humanité.

Le jou
r qui rétrécit comme peau de chagrin, et les astres toujours plus nombreux qui s'esclaffent toujours plus fort, toujours plus loin, jusqu'aux bords de la nuit pleine.

Nothing
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