parfum-d-opium

La faim attise les rêves

Mercredi 24 septembre 2008 à 14:53

[SAISON DE RÊVES APOCALYPTIQUES]

Je reste seule sous la saulaie
Qui sonne et tinte sous le soleil,
Où le vent de son tiède sourire
Souffle de mes lèvres la saveur salée
Et avec lui au loin emporte
Les fleurs de la mer morte.


[IF YOU GO CHASING RABBIT, YOU KNOW YOU'RE GOING TO FALL]


Le ciel moribond
Sous son linceul d'orages
Se décompose et saigne des nuages
Plus rouges que le soleil qui fond;
Et de ses noirs bubons
Suintent d'hideuses rages
De pluie bavant sur l'horizon,
Contaminant le triste paysage
De ses miasmes nauséabonds.



NOTHING

Mardi 2 septembre 2008 à 15:43


Les embryons de tes pupilles
Divaguent et flottent, indolents,
Au creux de tes iris nourriciers.
Veinés de sel et de sang
Sous leur blanche coquille
Tes yeux sont-ils mirroirs ou sont ils brouillés?
Lorsqu'ils roulent comme des billes
Tes doux yeux insolents
Sont tels deux perles enchassées
Dans l'ombre de tes cils d'argent,
Et font éclore des vrilles
Sur ma peau affamée.


[Le soleil s'évapore sur l'horizon, absorbé par le lustre des flots.
La lumière mousse et glace les eaux, gigantesque buvard qu'engloutissent les ombres.]

Immortelle comme ce nuage qui fleurit
Sous la lune luisante
Je suis
Invincible comme le flocon qui se rit
De la brise rugissante
Je suis
Eternelle comme la flamme qui crisse et crie
Sous l'onde grasse et gluante
Et noire, je suis.


NOTHING

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