parfum-d-opium

La faim attise les rêves

Lundi 2 février 2009 à 15:58

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Naufrage au rivage de l'univers
Les galets blancs des nébuleuses primaires
Sont un écueil à l'écume amère
Qui sans cesse lèche le vide ouvert.
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Il y a cette ville immense, qui s'étend sur la côte et englobe les terres alentour. Balnéaire moderne près des plages, bardée de casinos et de vitrines au néons éclatants, invitant à une surconsommation plus ou moins douteuse; ou vieille ville constituée de rues pavées, de maisons en colombages, d'anciennes fortifications rabougries tombant les unes sur les autres, d'édifices colossaux, vides et vieillissant. Cette cité malsaine, et normalement impropre à l'existence humaine, est une sorte d'oasis terrible perdue au beau milieu d'un désert cauchemardesque. Un soleil carnassier y règne en maître, interrompu parfois par de terrifiants orages, qui de leurs éclairs violets illuminent le ciel avant de s'abattre sur les toitures délabrées. Les ombres y sont aussi noires que la lumière y est crue, et une épouvantable décadence y est reine.
C'est cette ville que je parcours presque toutes les nuits en rêve, c'est dans cette ville même que les plus grandes aventures de ma vie se déroulent quasi quotidiennement. Les êtres que l'on y croise sont tout comme moi, perdus à tout jamais en son sein. Et il m'est certain que cette cité sordide est l'unique point de rencontre des rêveurs téméraires ou égarés. S'il est un endroit où les autres, les inconnus se terrent, c'est bien au coeur de cette ville, au beau milieu d'un rêve traître et vagabond.
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NOTHING

Mercredi 8 octobre 2008 à 15:58


[HOW QUEER EVERYTHING IS TODAY]

Sur la trajectoire intoxiquée, j'ai marché tout en mâchant les veines de venin, j'ai craché en taches les esprits fugaces qui derrière les masses d'horreurs se cachent, après avoir arraché au dernier souffle un dernier silence, une ultime revanche sans trace, car sous mon poids effacé mes pas ne marquent pas le sable les cendres la boue ni l'eau, seule mon ombre me suit, seule comme toute les ombres que l'on déterre que l'on détache, toutes les attaques sont sans effet sur la parole qui cicatrise et panse ses plaies de poisons en poisons dans les prisons terribles dans les prisons du monde plein, car la terre ne se souvient pas de moi, je ne lui offre pas une légion de lésions à effacer seulement mon absence en elle qui pèse et déchire le vide mais la surface furieuse reste lisse sous mon injurieuse présence rejeton du sol fille de la nuit explose sur le trottoir invisible et sans bruit sur le sol indigné vomie du sol expulsée du sol crachée du
sol vermeil c'est le soleil qui éclate.



 
NOTHING


Photo prise par mes soins

Mercredi 24 septembre 2008 à 14:53

[SAISON DE RÊVES APOCALYPTIQUES]

Je reste seule sous la saulaie
Qui sonne et tinte sous le soleil,
Où le vent de son tiède sourire
Souffle de mes lèvres la saveur salée
Et avec lui au loin emporte
Les fleurs de la mer morte.


[IF YOU GO CHASING RABBIT, YOU KNOW YOU'RE GOING TO FALL]


Le ciel moribond
Sous son linceul d'orages
Se décompose et saigne des nuages
Plus rouges que le soleil qui fond;
Et de ses noirs bubons
Suintent d'hideuses rages
De pluie bavant sur l'horizon,
Contaminant le triste paysage
De ses miasmes nauséabonds.



NOTHING

Mardi 2 septembre 2008 à 15:43


Les embryons de tes pupilles
Divaguent et flottent, indolents,
Au creux de tes iris nourriciers.
Veinés de sel et de sang
Sous leur blanche coquille
Tes yeux sont-ils mirroirs ou sont ils brouillés?
Lorsqu'ils roulent comme des billes
Tes doux yeux insolents
Sont tels deux perles enchassées
Dans l'ombre de tes cils d'argent,
Et font éclore des vrilles
Sur ma peau affamée.


[Le soleil s'évapore sur l'horizon, absorbé par le lustre des flots.
La lumière mousse et glace les eaux, gigantesque buvard qu'engloutissent les ombres.]

Immortelle comme ce nuage qui fleurit
Sous la lune luisante
Je suis
Invincible comme le flocon qui se rit
De la brise rugissante
Je suis
Eternelle comme la flamme qui crisse et crie
Sous l'onde grasse et gluante
Et noire, je suis.


NOTHING

Dimanche 10 août 2008 à 15:21

[The milky way's away]

Les yeux entre deux eaux azures
L'océan nu s'épanche sur son lit rocheux
Et à ses pieds l'oasis de verdure
Etire lascivement ses minces cheveux
Sur le front froid du rivage
Qui, au roulement des vagues
Babille et bave d'abstraits visages.


[Empreintes d'orages sur mes mains sèches]

NOTHING

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