parfum-d-opium

La faim attise les rêves

Vendredi 25 juillet 2008 à 14:30

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Sous de sifflants soleils saouls de sucs sans saveur,
Les sèves en suspens sussurent de doux secrets
Et s'élèvent au dessus des ondes placides,
Bercées par les sons mystérieux et sereins de l'humus
Qui, expirant son souffle silencieux, sec,
Sécrète l'indolance salvatrice
Aux consciences secouées de crises spasmodiques.
Une symphonie de sentinelles paresse sous le silence céleste
Echos tristes et sans passion des sarabandes empyriques.

NOTHING

Dimanche 20 juillet 2008 à 16:10

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[Fumeuses rêveries sous un ciel noir d'étoiles]


Ma peau se tend sur les mâts de misère,
Mon squelette se dévoile aux récifs du jour,
Cette pâle épave s'échoue sous des cieux troubles,
Les remous en son ventre grignotent l'horizon.


[Et la ville endormie rêve de barricades]


J'ai écorché ma plume
Au grain corrosif
Du papier de sel, de sable
Et la peau à vif
Ne peux m'envoler
Vers ce ciel d'écume
Car le vent du large
Soufflant l'amertume
Eclabousse ma page
De douloureux naufrages



[En regardant les mouettes planer, maladives, vers l'horizon houleux]

NOTHING

Vendredi 27 juin 2008 à 19:33

LIBERTE, LIBERTE CHERIE!!!!!

Les cellules n'ont jamais été aussi belles que maculées de vomis, de crachats et de pisse, sous les yeux d'une myope cadenassée.
Car sous l'immondice se cachent les plus beaux paysages, les plus beaux visages baignant dans des océans de fumée guerrière, de vapeurs de nuages paradisiaques. Même enfermée, le monde s'est déployé sous cet vision imparfaite et pourtant salvatrice, car sans toi, imagination, ces globes défaillant ne seraient plus que chair à canon aveugle.

LE PLUS BEAU CIEL VANILLE AU DESSUS DE MA TËTE, ET DE LA LEUR


NOTHING

Lundi 23 juin 2008 à 13:35

[Manifestation de trottoirs]

"T'as de beaux GLOBES OCCULAIRES tu sais"

Sauvetage d'une rose dépressive qui gerbe ses pétales, une rose en berne sur la nuit meurtrie par ses épines, une rose encore brouillée de ses festivités passées.
Le soleil est sorti de sa cachette et l'arrose timidement.
Elle crevait seule sur le rebord d'une fenêtre

[Ou l'art de la bonne conscience]

NOTHING

Jeudi 5 juin 2008 à 16:30

Je suis plus trouble sormais
q
u'une eau stagnante
agitée de courants clandestins.
Je
périrai asphyxiée
p
ar ma propre psence.

Je me laisse dévorer par autrui. Je suis en voie d'extinction. Bientôt je serai autre.

D
es larves fermentent dans leurs chrysalides,
jamais d'ailes ne pousseront sur ces corps putrides,
si ce n'est celles, membraneuses et tièdes,
tissées du finseau funèbre,
des heures mortuaires.


Un soleil épineux s'accroche aux branches d'un arbre frappé decheresse.

L'air vei de fumée
Bleue, ocre
Semble se muer lentement
A
u gré des battements
D
u poumon de papier
D' par la braise se consume
L
'émeraude organique


NOTHING

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